Festival Specific Recordings
Release Party !!!
avec The Goon Sax
concert solo, tournée avec SILENCE
concert solo, tournée avec SILENCE
concert solo, tournée avec SILENCE
Festival Y a des GIFS qui se perdent
avec Ramona Cordova
avec Lou Marco
avec Shannon Wright
avec Mirah (K Records)
prix: nc
concert solo
prix: nc
prix: nc
prix: nc
dans le cadre du FAM06, soirée anniversaire du label avec Angil&The Hiddentracks,
Ichliebelove, Raymonde Howard, Melatonine.
Attention début des concerts à 20h pétante et fin
des concerts à 23h !!!!
prix: 5 euros avec un disq
présentation avant tournage du moyen métrage "Le lit" de Raphaëlle Bruyas dont le groupe va faire la B.O.
avec Billie / Mlle Nicole
Soirée anniversaire pour les 10 ans du label, dans le cadre du
festival Bitterweet (Paradise) organisé par les Ballades Sonores.
prix: participation libre
Soirée pour les 10 ans du label avec Imagho, Angil and the Hiddentracks, Ichliebelove et Midget!
prix: 5 euros
avec Laetitia Sheriff et Olivier Mellano
prix: 3/6 euros
avec Jerri et Laetitia Sadier
prix: nc
TBA
prix: nc
prix: nc
prix: nc
Release party de son album.
prix: nc
avec JERRI
prix: nc
dans le cadre du FAM#03, avec Marianne Dissard, Brian Lopez (Calexico) et Vero Sego.
prix: participation libre
Raymonde
Howard est l’alter ego artistique, le projet solo, le costume
idéal et fantasmatique de Lætitia Fournier.
Certes, il est juste de voir en cette Stéphanoise
guitariste/chanteuse dans plusieurs groupes rock qui remuent la
frénétique scène ligérienne
depuis le milieu des années 1990 (Goofball, Kiss Kiss
Martine, les toujours actifs La Seconda Volta), une ‘riot
girl’. Les origines de Lætitia sont clairement le
punk, le noise, les filles à guitare. Il a fallu une
année anglaise et un magnétophone 4-pistes pour
que Lætitia révèle Raymonde Howard,
soit son identité solo, forcément plus intime,
forcément plus nue que derrière les murs
d’amplis.
Détail des ingrédients : son année
anglaise, Lætitia/Raymonde la passe près de
Reading, y assemblant des idées de chansons
qu’elle couchera sur 4-pistes dès son retour en
France (le premier album 10-titres éponyme, paru sur son
microlabel Angry Ballerina Records en 2006). Un terrain d'affirmation
musicale en solo où la voix n'est plus simplement
cachée par les guitares mais bel et bien mise en avant,
où les sons se font moins saturés mais plus
authentiques. Lætitia trouve en Raymonde un espace de
liberté créative jusque-là jamais
exploitée.
Il est question de frustration libératrice dans ce
terrifiant deuxième album, que We are Unique ! Records est
très fier de sortir. Pour donner suite à
l’approche ludique du premier album, rendue possible par les
couches multiples du 4-pistes, Lætitia investit dans une
pédale d’effet lui permettant
d’échantillonner et d’accumuler en
direct des boucles sonores. Autrement dit une loop station. Ce sont les
premiers mots prononcés par Raymonde Howard dans For All the
Bruises, Black Eyes and Peas, et n’y voyez aucun hasard. La
boucle, souvent courte, rapide, accrocheuse, est la base de la
composition de cet album. Pourtant, il serait impossible de le
cantonner à un exercice d’électro lo-fi
à la Solex ou Juana Molina (pour citer deux exemples
convaincants) : Raymonde Howard est une véritable
‘songwriteuse’. « The Raincoats are
here» ou « Song to shoot him » ne sont
pas de simples ritournelles qui restent à la surface des
choses : ce sont des chansons ; plus encore, ce sont des blues
antiques, sans âge, que le talentueux producteur
stéphanois Ives Grimonprez a su capter avec classe et
sobriété. Deux idées
géniales parmi beaucoup d’autres : dans
« The naked line », insuffler une réverb
sèche et estampillée Joy Division sur chaque
4ème coup de caisse claire. Sur « Stay with me
», placer un micro devant le pied de Lætitia, en
train de battre la mesure.
Raymonde Howard maîtrise dans cet album un art qui se perd :
celui de la durée. Là où «
Great minds think alike » a besoin d’espace pour se
dérouler pleinement, « Song to shoot him
» saute, griffe, et laisse pantois. Tout est
calculé, et pourtant tout est instinctif. La preuve :
« Almost go unnoticed », chanson aussi
immédiate et brute que les meilleurs passages des premiers
PJ Harvey, est improvisée. On dirait qu’un secret
archaïque est remonté des profondeurs pour passer
par le ‘filtre Raymonde Howard’, sans autre
intermédiaire.
Justesse du temps, justesse du ton. Ne vous laissez pas avoir par la
colère apparemment rentrée de Raymonde Howard,
même dans les « fuck you »
criés au loin à la fin de « Great minds
think alike ». On pourrait croire que ça reste
entre les dents, mais derrière les masques moqueurs, voire
cyniques, de « The sculptress » et «
Who’s got the girls », c’est le
thème de la rupture qui gronde. N’oubliez pas ce
à quoi l’album est dédié :
l’ecchymose, l’œil au beurre noir. La
colère revancharde de la femme éconduite,
délaissée, malmenée. L’heure
de Raymonde Howard a sonné : fini de faire les malins.
En concert, Lætitia joue soit seule avec sa guitare et sa
loop station, soit accompagnée par le batteur Fabrice,
complice du versant punk. Ne manquez pas l’occasion de la
voir : Raymonde Howard en concert, c’est le
concentré de charisme et de danger le plus touchant
qu’il nous ait été donné de
voir.
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