albums
- Glover's Mistake
UR67 - 2020
MICKAËL MOTTET
membres
Mickaël Mottet
Flavien Girard
biographie
Mickaël Mottet sort son premier album Glover's Mistake sous son
nom propre, à 41 ans, et après une quinzaine d'albums
sous différents pseudonymes. L'éventail de groupes
(Angil, John Venture, jusqu'aux toujours actifs Lion in Bed) dans
lesquels Mottet a joué ont tous été salués
par les amateurs de sa "pop d'auteur", pour reprendre la formule des
Inrockuptibles à son propos.
La diversité de cette communauté d'aficionados en dit
long : de Magic à France Inter (en premier lieu Matthieu
Conquet), du réseau Ferarock à Gonzaï, des webzines
indépendants (Froggy's Delight, À découvrir
absolument) à fip ou Nova, en passant par les radios Campus.
Tous s'accordent à dire depuis le premier Angil en 2000 que ses
pop songs sont singulières, exigeantes, uniques.
Dans cet album, vous retrouverez Mickaël Mottet dans son exercice
favori : déterritorialiser la pop vers d'autres lieux, notamment
le jazz et le rap. Les arrangements de bois (clarinette, flûte,
saxophone), présents tout au long de Glover's Mistake, convient
John Cage ou Steve Reich à une élégante
chorégraphie. Par deux fois dans l'album (Swoop In From The
Coasts puis I Was Playing With My Dream Band), le rêve
éveillé dans lequel on est aspiré pourra
évoquer à l'auditeur Mark Hollis ou le Miles Davis de In
A Silent Way.
Quand vous l'entendrez scander certaines paroles, écrites et
prononcées comme toujours dans un anglais pointu (Mottet est
traducteur-interprète de métier), vous validerez
certainement la formule de JD Beauvallet à l'époque de
son projet Jerri : "on a l'impression d'entendre Robert Wyatt
psalmodier un rap patraque". Ecoutez par exemple I Won't Be Still, The
Butt ou 15 Ways To Leave Mark E Smith.
Feu le leader de The Fall n'est pas la seule référence de
Glover's Mistake : vous y verrez Mickaël Mottet convoquer Iggy Pop
(Swoop In From The Coasts), Melanie de Biasio dans une chanson sur
l'amour qu'il a développé pour la chaîne BBC 6
Music, Elvin Jones (Elvin On The Drums)... Les oreilles les plus fines
y entendront même du Michel Legrand.
Mais c'est avant tout au monde littéraire que ce disque doit son
existence, en particulier au romancier et poète irlandais Nick
Laird (le titre Glover's Mistake lui est d'ailleurs emprunté).
Mickaël Mottet multiplie les citations et allusions à son
oeuvre, découverte comme un électrochoc alors qu'il
composait les premières notes de cet album.
A l'exception des bois, Mottet a donc joué tous les instruments
de cet album dont le piano est la colonne vertébrale.
Composés et enregistrés à la maison, dans une
sorte de parenthèse fiévreuse fin 2019, ces morceaux ont
ensuite été mixés par son fidèle alter ego
Flavien Girard puis masterisés par l'âme du groupe
londonien Psapp, Carim Clasmann. La pochette représente
Schérazed Mottet, la muse du chanteur stéphanois, comme
pour souligner subtilement tout le mystère de ce titre, Glover's
Mistake. Qui est Glover ? Quelle est son erreur ? La fiction commence
dès lors que vous vous posez la question, et
précisément, tout ce disque est un hommage à la
naissance de la fiction.